Bibliste et enseignant à l’Université Catholique de l’Afrique de l’Est/Catholic University of Eastern Africa (CUEA), à Nairobi, au Kenya, le Prof. Albert Ngengi Mundele, prêtre du diocèse de Kenge, en République Démocratique du Congo (RD Congo), est directeur du Centre Biblique Catholique pour l’Afrique et Madagascar (CEBAM-BICAM) basé à Nairobi, depuis 2017. Il fait ici le point et réitère l’engagement de cet outil de l’apostolat biblique.
Pouvez-vous présenter brièvement le CEBAM à nos lecteurs ?
Le Centre Biblique Catholique pour l’Afrique et Madagascar (CEBAM) est l’organe officiel du Symposium des Conférences Épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM) pour la promotion, l’organisation et la coordination de l’apostolat biblique en Afrique et dans ses îles. Il travaille en étroite collaboration avec les organes du SCEAM, notamment les conférences épiscopales régionales, nationales, diocésaines, ainsi que toute personne intervenant dans le secteur de l’apostolat biblique. Ce centre est en même temps l’organe de coordination en Afrique des activités de la Fédération Biblique Catholique.
Le CEBAM dépend de la Commission Evangélisation du SCEAM présidée par le Premier Vice-Président de ce Symposium, actuellement Mgr Lucio Andrice Muandula, évêque de Xai-Xai au Mozambique. L’administration quotidienne est assurée par le Premier Secrétaire Général Adjoint du SCEAM, actuellement le P. Alfred Bebodu.
Quel est l’apport du CEBAM dans la promotion de l’évangélisation ?
Le CEBAM s’investit davantage pour une évangélisation en profondeur en Afrique. Conformément à sa mission, nous avons pu organiser depuis notre nomination des séminaires pour statuer sur l’état de l’apostolat biblique en Afrique, pour les trois zones linguistiques du Symposium : anglophone, francophone et lusophone.
Le constat est que dans certains pays, l’apostolat biblique est bien organisé à l’instar du Ghana, Cameroun, RD Congo, Mozambique, Angola, etc. Tandis que certaines conférences épiscopales n’ont pas encore bien structuré leur apostolat biblique.
Notre devoir consiste donc à aider les conférences épiscopales à implanter cet apostolat là où il n’y en a pas encore et à renforcer celles qui en disposent déjà. Nous avions entamé des initiatives, qui ont malheureusement été ralenties par la pandémie de Covid 19. Toutefois, nous poursuivons cette mission, malgré les difficultés financières.
Les activités principales que vous avez pu organiser ?
Nous avons organisé des conférences internationales sur « la Bible et l’oralité » en 2018 dont les travaux sont publiés, la deuxième sur « la Bible et les jeunes », puis une troisième qui va aborder « la Bible et les femmes ».
Le CEBAM a accompagné aussi certains diocèses qui ont organisé des activités telles que l’année de la Bible (au Kenya) avec l’animation de rencontres hebdomadaires toute, à travers l’appui en manuels et documents relatifs à l’apostolat biblique, etc.
Depuis un an, nous développons aussi un site web pour mettre à disposition une base de données comportant des documents susceptibles d’aider à la planification et structuration de l’apostolat biblique dans les Eglises particulières.
Des perspectives ?
En perspective, nous envisageons le développement des infrastructures du CEBAM : par exemple la construction à Nairobi d’un immeuble sous forme de centre d’accueil et de conférence ; le développement de l’institut de traduction de la bible en langues locales ; la mise en valeur d’un autre terrain en RD Congo pour soutenir l’apostolat biblique et pour une auto prise en charge
L’accessibilité de la bible auprès des internautes figure parmi nos priorités. D’une part, nous proposons sur notre site web des liens vers des congrégations dont le charisme est basé sur l’apostolat biblique. D’autre part, nous encourageons la production et diffusion de contenus bibliques (texte, audio et vidéo) par des prêtres, religieux, laïcs, etc.
Entretien réalisé par Charles Ayetan